Quel rapport entre le « choc pétrolier » et les politiques locales ?

Le pic de production est le moment ou le débit de l’extraction de pétrole atteint un maximum, que ce soit dans un puits, un gisement, une région d’exploitation, un pays producteur ou dans le monde. Le processus est le même a chaque niveau (1)

D’un point de vue global la production de pétrole semble avoir atteint un pic en juillet 2006 ; Les estimations les plus optimistes ne reportent pas ce maximum au-delà de 2015 (2) La mise en place de solutions réellement alternatives prendra au moins 15/20 ans, mais nous arriveront quand même à un pic « toutes énergies » qui nous obligera à la sobriété (3)

La conséquence économique la plus évidente est que le pic pétrolier va entraîner une dépression majeure dans le monde d’abord avec une flambée des prix à la pompe, puis sur les matières premières, sur l’ensemble des produits manufacturés et plus grave encore sur l’agroalimentaire. La raison c’est que le pétrole intervient dans pratiquement tous les produits, fabrication, transformation, transport.

Des pénuries d’approvisionnement en pétrole peuvent intervenir plus tôt que prévu et le déclin aprés le pic poser des questions trés sévéres aux gouvernements, industriels et populations avec un risque de désintégration de la société.

Le commerce transnational et surtout transcontinental va progressivement se réduire impliquant une re-localisation de l’économie, mais cette re-localisation suppose un processus de ré apprentissage, de reconversion, de bouleversements sociaux et mentaux.

Dans le rapport ville-campagne : des métiers actuellement survalorisés vont dépérir rapidement dans les zones urbaines liées au commerce, aux finances, à l’administration ; à l’inverse, les métiers manuels, la débrouillardise, les savoirs ancestraux, le retour à la terre vont devenir une question majeure.
Dans les transports : les populations repoussées dans les périphéries urbaines sont les plus dépendantes de l’automobile et du prix à la pompe ; le surcoût du prix du transport va se répandre sur l’ensemble de la chaîne de distribution ; seul subsistera le transport aérien pour les plus riches.
Dans l’agriculture : l’agriculture intensive a eu deux conséquences : vider les campagnes des paysans et de leur savoir et la perte massive de surfaces arables asséchées, appauvries, stérilisées. Des risques de pénurie alimentaire existent dans les pays importateurs soumis a une augmentation très forte des prix et à la baisse de production.